Studio Guillaume Ruiz

« Cette pièce trouve son origine dans une création partagée, d’un rituel de transformation par le biais de l’art et de l’artisanat que Sylvie Balestra a mené en janvier 2023 avec des jeunes en milieu fermé, dans un Centre Éducatif Fermé (CEF), suite à une commande (1 % artistique) du ministère de la Justice. C’est la singularité de la démarche de Sylvie Balestra, chorégraphe-chercheuse, et son approche transdisciplinaire qui a été retenue par les ministères de la Justice et de la Culture. Dans cette phase 1, elle a conçu le projet avec une maroquinerie appartenant à l’un des pôles de l’entreprise Hermès qui a mis à disposition trois artisans, leurs outils et des cuirs pour la fabrication de masques. Elle a ensuite passé 5 semaines en immersion avec les jeunes du CEF. Ensemble, ils et elles ont plongé dans un processus artistique, en mettant en jeu leurs cultures. Ces rencontres ont été filmées par la réalisatrice Camille Auburtin. Ces réalisations – 7 parures et les images associées – sont exposées dans une installation conçue en collaboration avec la scénographe, muséographe et architecte Isabelle Fourcade. Ces parures exposées dialoguent avec 2 courts-métrages associés, réalisés par Camille Auburtin. À partir des prises de vue faites avec les jeunes, au CEF, ces vidéos mettent les masques en mouvement : les ballons de foot, basket et de rugby deviennent progressivement un masque, une armure, un mythe. Les mineurs, dont l’anonymat est préservé grâce aux masques, incarnent ses parures dans les vidéos. Pour accompagner l’exposition, un livret d’exposition a été conçu par le graphiste Guillaume Ruiz, regroupant sous la forme d’un livret-poster le récit de ce projet à partir de témoignages de celles et ceux qui ont contribué à cette œuvre. »